
Au Brésil, les immigrants avaient l’habitude d’arriver par Porto de Santos, à São Paulo. Aux États-Unis, ils arrivaient à Ellis Island, dans le port de New York. En outre, au Canada, le lieu de débarquement était le Pier 21, à Halifax, en Nouvelle Écosse.
Le Canada est reconnu pour être un bouillon de cultures. En effet, le pays accueille des gens du monde entier qui ont décidé de partir de leur pays d’origine dans le but d’avoir une vie meilleure. La recherche la plus récente de statistiques Canada, réalisée en 2011 et interrogeant presque trois millions de personnes, démontrait que le Canada hébergeait à ce moment 6,8 millions de résidents nés à l’extérieur, soit 20,6% de la population. Or, bien qu’aujourd’hui les immigrants arrivent communément au Canada par voie aérienne, avant les années 70, les gens arrivaient au pays par bateau.
Plus d’un million d’immigrants sont arrivés au Canada par le Pier 21, un terminal de transatlantiques et d’immigration, entre 1928 et 1971. Le terminal a été la dernière installation d’immigration dans un port au Canada. Aujourd’hui, le terminal a été remplacé par le Musée canadien de l’immigration, la Faculté d’art et de design de Nouvelle-Écosse, tout comme par plusieurs boutiques et studios.
Aux États-Unis, le premier immigrant a débarqué à Ellis Island le 1ier janvier 1892. Plus de 12 millions de personnes sont arrivées en Amérique à travers le centre d’immigration de Ellis Island de 1892 jusqu’à sa fermeture en 1954. Aujourd’hui, le Ellis Island Immigration Center, situé dans un petit port de New York, est un musée et une ancienne station d’inspection de l’immigration.
Du Portugal et de l’extérieur

Le port d’Halifax a reçu beaucoup d’immigrants, spécialement en provenance d’Europe. Avant 1953, les quelques centaines de portugais qui ont immigré au Canada ne sont rien comparé à la marée de personnes qui a suivi. En tout, près de 17 000 hommes et femmes se sont établis au Canada dans les années 50.
En accord avec le Musée canadien de l’immigration au Pier 21, presque 60 000 personnes sont arrivées dans les années 1960. 80 000 autres personnes ont suivi dans les années 1970, allant jusqu’à 16 333 en 1974. Dans les années 1980, lorsque le Portugal vivait une phase de prospérité, les chiffres ont diminué. En tout, 38 187 personnes sont arrivées dans cette décennie. Dans les années 1990, seulement 22 401 personnes ont immigré au Canada.
Dans certaines villes, les portugais étaient assez nombreux pour former ce qu’on a appelé les ‘Petites portugaises’ – des quartiers où la saveur caractéristique était le portugais. Ce phénomène est plus évident dans le cas de Toronto, à l’ouest du centre de la ville.
Le Pier 21 est un endroit qui est cher à mes yeux, car mes parents y sont arrivés en 1957. En effet, plusieurs hongrois ont quitté le pays après la révolution hongroise. Ma mère, Ethel Hirsch, est arrivée dans le Arosa Star le 09 janvier 1957, de pair avec 898 autres personnes, alors que mon père, Joseph Major, arrivait à bord du Johan Van Oldenbarnevelt le 29 mai 1957 avec 1083 autres personnes. En 1957, il y avait au Canada 30 mille immigrants hongrois qui débarquaient à cet endroit.
Brésiliens

Les brésiliens n’ont pas débarqué au Pier 21, puisqu’ils ont commencé à arriver il y a seulement 30 ans. Or, en 2018, une plaque commémorative du 30° anniversaire de la première vague significative de brésiliens ayant immigré au Canada a été inaugurée au Musée canadien de l’immigration au Pier 21.
Dans une cérémonie solennelle d’inauguration à Toronto, l’entrepreneure brésilienne Ângela Mesquita a dévoilé une plaque qui a été plus tard envoyée à Halifax. Ângela faisait partie du premier groupe de brésiliens qui est arrivé à Toronto.
Si vous planifiez un voyage pour visiter le Musée canadien de l’immigration, entre ses archives et expositions, n’oubliez pas de contempler la plaque ‘Hommages à la communauté brésilienne de Toronto’, qui est située au WM Fares Wall of Tribute. Vous pourrez explorer la riche histoire de l’immigration du Canada au musée, et également en ligne, sur le site www.pier21.ca.

« Ce projet a été rendu possible en partie grâce au gouvernement du Canada ».